Un jardin suspendu, contre la faim en Afghanistan

Credit CRS-Jennifer HardyBonu est la plus démunie des femmes d’un village afghan, désespérément pauvre lui aussi. Elle nourrit ses trois enfants grâce au revenu de son mari qui travaille comme berger. Celui-ci reçoit pour tout salaire une part de la récolte de blé de son employeur et doit en nourrir sa famille toute une année.

Le menu est identique pour tous les repas : naan de blé (un pain plat) et une infusion de thé vert. La famille dispose de deux poules mais doit vendre leurs œufs afin d’acheter un peu d’huile de cuisson pour y tremper leur pain naan. De cette façon, tout le monde arrive à avoir un peu plus de nourriture. Pour la fête musulmane de l’Aïd, la famille de Bonu reçoit d’un organisme de bienfaisance local un morceau d’agneau ou de chèvre. Sinon, ils se contentent de naan et de thé tous les jours.

Les repas de Bonu et de sa famille sont en passe de devenir plus variés et nutritifs : ce qu’ils ont cultivé dans leur nouveau petit jardin sera bientôt prêt à récolter. Ce jardin est un simple espace surélevé qui permet de cultiver des légumes toute l’année – même lors des périodes de gel, en hiver –, grâce à des bâches en plastique spécial qui forment une petite serre.

Les membres de la communauté de Bonu lui ont prêté leurs ânes afin de transporter des pierres et de la terre jusqu’à la colline escarpée où elle vit et l’aider à construire le jardin. « Bonu, c’est pour nous un plaisir de vous aider de cette manière », confie sa voisine Fatima . « Et maintenant, nous avons appris comment faire un tel jardin, si nous voulons en construire un pour nous-mêmes. »

Ce projet de jardin est une des actions du Catholic Relief Services – membre de Caritas aux États-Unis. Selon Abdul Malek, son responsable, « les femmes qui possèdent des jardins surélevés seront en mesure d’améliorer l’alimentation de toute la famille pendant les mois les plus froids de l’année. Elles viennent des familles les plus pauvres, et pour elles ajouter des légumes à leurs repas fera une différence notable. »

Les enfants de Bonu jouent au jeu des devinettes pour savoir quels légumes seront prêts en premier. Est-ce que ce seront les carottes ou les navets ? Bonu elle-même est excitée par les améliorations à venir dans ses repas.

« Avant, je ne pouvais pas acheter de légumes dans le bazar parce qu’ils étaient trop chers. Maintenant, nous allons être en mesure de les avoir avec notre naan et notre thé et je peux même espérer avoir du surplus à vendre ou à échanger avec d’autres types d’aliments. »

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