Dans les Comores, l’éducation est une réponse à la malnutrition

Emilie GreenhalghLes Comores sont un petit archipel situé entre la côte du Mozambique et l’île de Madagascar. Caritas travaille sur ces îles depuis 1979.

Justin Haruna, secrétaire général de Caritas Comores témoigne que, avec l’aide du Secours catholique et de l’Ordre de Malte, Caritas a mis au point une approche communautaire afin de diminuer les niveaux insulaires de malnutrition. « Nous avons cherché à aider les collectivités à prendre en charge leur propre santé et nous avons vu une réelle différence dans la façon dont les gens participent », affirme Justin. Une des raisons du fort taux de malnutrition dans les îles s’explique par le fait que nombre d’insulaires n’exploitent plus leurs parcelles mais achètent à la place des aliments importés. Ils ont, par voie de conséquence, cessé d’utiliser des produits locaux tels que les bananes et les pommes de terre. « Il y avait beaucoup de pauvreté et d’ignorance sur la bonne façon de nourrir les enfants. Les gens ne sont pas bien informés », constate Justin. Caritas a mis en place un centre de nutrition qui entend donner aux mères des conseils sur la manière de nourrir leurs enfants et enrichir leur alimentation de produits de base, telle la farine enrichie. Mais quand elles retournent dans leurs villages, leurs enfants souffrent à nouveau de malnutrition. Caritas a étudié toutes les solutions possibles et s’est rendu compte que la solution la plus efficace était d’envoyer des représentants dans les communautés afin de leur donner une formation dans les propres maisons des villageois pour « nourrir l’esprit afin que le corps suive ». « Nous sommes allés dans les villages et avons fait beaucoup de sensibilisation comme rappeler l’importance de cultiver soi-même des légumes sains et de les manger plutôt que de les vendre. Nous leur avons appris des recettes locales pour prendre soin de leur santé », témoigne Justin.

« Dans les villages, nous avons aussi enseigné à des personnes-clés des connaissances sur la malnutrition et les pratiques de dépistage qui leur permettraient de reconnaître ses premiers symptômes, par exemple la pesée des enfants et la mesure de la circonférence de leurs membres. »

L’équipe itinérante de Caritas visite trente villages et prend également en charge d’autres problèmes de santé tels que le paludisme, la fièvre typhoïde et les brûlures. Caritas a également mis en place deux comités de villageois pour être sûre que la lutte contre la malnutrition demeure pour eux une priorité.

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